Le projet
ARG
Alteo Refinery Guinea est né de l’alliance des savoir-faire d’Alteo, pionnier mondial de la fabrication d’alumina à partir de la bauxite et d’UMSI, expert des opérations minières en Afrique de l’Ouest et grand promoteur du développement économique de la Guinée.
Alteo Refinery Guinea est né le 12/09/2022 pour porter le projet de construction d’une raffinerie d’alumuine en Guinée, la première depuis plus de 60 ans.
Un projet de création de valeur en Guinée
Premier projet de raffinerie de nouvelle génération en Afrique de l’Ouest à destination des industriels européens, avec une empreinte carbone réduite et une prise en compte des enjeux environnementaux prenant en compte les standards et technologies les plus avancés à date.
L’impact sur le PIB du pays sera de +3%, avec un projet en pleine activité, potentiellement doublé avec la tranche 2. Le projet contribuera également au budget guinéen grâce à l’activité et aux retombées générés.
En outre, ce projet est le consommateur idéal (profil stable et volumes importants) pour les projets d’énerges renouvelables, en particulier d’hydroélectricité.
Le projet va également permettre la création d’un nouvel écosystème industriel autour de la raffinerie, générant des emplois industriels offrant des rémunérations plus élevées que celles des activités minières, au bénéfice des communautés locales.
Avec cette raffinerie, Alteo contribue non seulement à la transformation industrielle de la Guinée, mais aussi au développement d’une économie durable et inclusive.
Un projet centré RSE et faibles émissions de CO2
En tant qu’acteur responsable, en s’investissant à la fois d’un point de vue local et national, dans le respect des spécificités guinéennes, nous mettons en œuvre une stratégie visant à maximiser le contenu local.
Pour répondre au besoin croissant d’une industrie décarbonée, le développement du projet sera guidé à la fois par la baisse des émissions GES / CO2 (énergie primaire et efficacité des procédés) et par la réduction de l’impact sur l’environnement local (bilan hydrique et gestion des déchets).
Valorisation de la bauxite guinéenne
Ce projet fait entrer la Guinée dans le club restreint des pays possédant des raffineries d’alumine, valorisant ainsi ses ressources en bauxite au lieu d’exporter des matières premières.
Plus de 850 personnes – pour la plupart des emplois hautement qualifiés – seront formées pour faire fonctionner l’usine, y compris la maintenance nécessaire.
Le projet bénéficiera de la longue expérience et de l’expertise des équipes d’Alteo, acquises grâce à la gestion du site de Mange-garri depuis plus de 100 ans, ayant vécu tous les changements et les grandes évolutions réglementaires.
Le site de Kabata sélectionné permet d’accueillir jusqu’à 2 tranches de raffinerie d’une capacité de +1,2Mt chacune.
LOCALISATION
Source : Google Earth
LA RAFFINERIE
Le site choisi en 2023 est celui de Kabata / Kasopo est situé sur le Rio Nunes, au nord de la ville de Kamsar, à proximité de l’embouchure du fleuve.
Le site est directement connecté (6h de barges) à notre port fluvial d’export de bauxite de Katougouma, terminal de notre mine AMC dédiée à la raffinerie.
Le projet a sécurisé une large zone, au travers d’un bail signé en novembre 2023 et dispose de la reconnaissance nationale accordée par le statut de « Projet d’Intérêt National » (PIN) ont été accordés par le Gouvernement le 21/03/2024,
L’emplacement, à l’écart de l’agglomération de Kamsar et situé sur une presqu’ile à l’emplacement et aux caractéristiques particulièrement favorables, permet la réalisation de tranches supplémentaires.
Un projet global avec trois composantes interdépendantes pour créer une industrie de transformation en Guinée
ÉNERGIE
Description
- Une source d’énergie qui a fait ses preuves pour la production de vapeur (meilleur emploi du Singaz), à base de FTR et de biomasse,
- Structuration d’une chaîne de valeur complète basée sur la collecte des déchets, y compris la biomasse, en Guinée.
- La disponibilité locale est malheureusement encore limitée;
- Une connexion au réseau sera néanmoins conçue au cours de la première phase du projet,
- Le projet est un investissement idéal (régularité et quantités), capable d’amener les projets de barrages à un statut de bancabilité (dans un pays au potentiel national important).
- Le GNL est là pour sécuriser le scénario de base avec le gaz comme source d’énergie transitoire,
- L’unité de regazéification et de stockage sera conçue pour sécuriser le projet (option de secours et source d’énergie complémentaire) lorsque les énergies renouvelables ne seront pas suffisantes.
Les technologies de calcination, en raison de l’exigence de qualité de la SGA (marché UE), nécessitent une haute pureté de flamme que seul le CH4 peut fournir,
Le GNL sera progressivement remplacé par l’hydrogène, en fonction de la disponibilité dans la région.
PLANNING
LE PLANNING PRÉVISIONNEL
Les années 2024 et 2025 sont consacrées aux études de faisabilité bancaire et d’impact environnemental et social. Les travaux de construction débuteront dans la foulée et dureront deux ans et demi. Les premières productions devraient intervenir courant 2028.
Ils soutiennent le projet
Nos partenaires et prestataires
LES MARCHÉS
L’alumine : une matière première stratégique pour la transition énergétique dans un marché structurellement tendu sur la région atlantique.
ARG est dédié au marché européen et fait partie du cadre CRMA (Critical Raw Material Act) & France 2030,
Le projet ARG se destine à fournir tous les acteurs non intégrés du secteur de l’aluminium et des alumines de spécialité en Europe et sur la zone Atlantique,
ARG propose sur le marché des produits suivant les standards requis, compétitifs et à l’emprinte carbone réduite par rapport à la concurrence,
Avec sa première tranche, ARG produira l’équivalent de 9 % des besoins de l’Union Européenne , réduisant la dépendance structurelle et grandissante de la région atlantique et de l’Europe en particulier.
Sources : ARG, BCG
En effet, les raffineries européennes (hors Russie et intégrées à 100%) sont dans une situation difficile pour les raisons suivantes :
- Historique, car le marché a longtemps été dominé par des structures verticalement intégrées, captant la valeur dans l’aval de la chaîne ; la rentabilité de ces usines est donc historiquement faible par rapport aux capitaux investis,
- Cycliques et sociétales, en raison de l’inflation et des coûts de l’énergie (mal reflétés dans l’évolution du LME), ainsi que de la pression environnementale (quotas de CO2 et enjeux du BRDA).
Ce projet s’inscrit donc dans un contexte de marché tendu et structurellement déficitaire de toute la zone Atlantique avec des défis particulièrement en Europe, répondant aux enjeux et risques vis-à-vis de la souveraineté européenne :
- Risque pour la sécurité de l’approvisionnement dépendant des importations pour plus de 70% (RUSAL n’est pas considéré ici comme européen) ; la chaîne de valeur de l’aluminium a été ajoutée à la loi sur les matières premières critiques (CRMA),
- La demande croissante attendue en Chine et en Inde (moindre en Europe du fait des capacités installées) qui réduira considérablement la part des exportations d’alumine de la zone Pacifique (plus de 90% de la production mondial) vers la zone l’Atlantique. Par conséquent, le risque de tensions sera plus importante dans l’Atlantique, et en Europe,
- Enfin, les risques de fuites de carbone : les importations comportent un risque d’émission de carbone plus élevé, car elles sont souvent plus polluantes que la production répondant aux enjeux et règles européennes.
Sources : BCG, European green aluminium summit 2023
ARG produira deux types d’alumines :
- De l’alumine de qualité fonderie SGA, 94 % du marché (marché de 10 M t / an dans s l’UE / et 125 M t/an dans le monde, avec un taux de croissance important),
- Et des l’alumines de qualité chimique CGA (ATH+LSA+NMGA), 6 % de la demande mondiale et 12 % de la demande en UE, UE 2Mtpa / et 10 Mtpa dans le monde,
En dehors de l’aluminium primaire, les alumines de spécialité sont utilisées dans plus de 70 applications différentes : dissipation thermique, le revêtement de séparateur de batterie, les céramiques avancées, les réfractaires, les retardateurs de flamme, etc. C’est un intrant stratégique, inscrit au CRMA depuis octobre 2023.
Les besoins en alumine sont directement liés au développement des marchés tirés par les moteurs de la transition énergétique :
- Le secteur des transports, stimulée par les politiques publiques visant à transformer le parc automobile européenne à l’horizon 2025. Cela se traduit par un besoin croissant à la fois en aluminium (allégement) mais aussi en alumines de spécialités (batteries, dissipateurs, etc.),dans le secteur automobile,
- Le secteur de la construction, de télécommunication et d’lelectrification au sens large , reflet des nouveaux usages et des politiques d’investissement et de décarbonisation des Etats en particulier..
NOS PRODUITS
SGA : Smelter Grade Alumina
La Smelter Grade Alumina (SGA) est l’alumine utilisée comme matière première pour la production d’aluminium primaire. Sa qualité doit répondre à des standards internationaux stricts, notamment en ce qui concerne la granulométrie, la surface spécifique et le niveau d’impuretés, en particulier pour des éléments tels que le fer, la silice ou la chaux.
Pour garantir une telle qualité, l’usine ARG mettra en œuvre, sur le circuit Bayer, des procédés parmi les plus robustes et éprouvés de l’industrie. Cela inclut notamment la dessilication à haute concentration en matière sèche, les technologies de filtration de dernière génération, le double cyclonage, ainsi que la technologie de calcination la plus performante et la moins agressive pour le produit.
LSA : Low Surface area
Il s’agit d’une alumine spécifique, utilisée comme précurseur dans la fabrication d’alumines de spécialité, notamment pour les applications tubulaires et réfractaires. Ce type d’alumine exige des conditions de calcination très particulières, nécessitant une adaptation fine des paramètres de ce procédé.
ATH : Trihydrate d’alumine ou Hydroxyde d’aluminium
Ce produit sera principalement fourni à l’usine ALTEO de Gardanne en tant que précurseur pour la fabrication de ses alumines de spécialité. La maîtrise de la qualité de ce précurseur permettra à l’usine de Gardanne d’assurer la stabilité et des performances élevées pour ses produits finaux.
Le Gallium
La feuille de route de l’Union Européenne pour une transition énergétique réussie en 2050 reconnait l’importance du gallium pour apporter les solutions technologiques de demain afin de réussir ce défi. Dans un contexte de tensions géopolitiques et économiques croissantes, la Chine a arrêté l’exportation de son gallium depuis juillet 2023 vers l’Union européenne, risquant fortement d’impacter ses ambitions.
Pour rappel, le gallium est un constituant essentiel des microcomposants et en particulier dans la fabrication des matériaux semi-conducteurs ; en dépit de sa faible proportion dans les composants, il est présent partout : son usage concerne toute l’industrie des biens de consommation électroniques.
Le gallium est présent dans des proportions favorables dans la bauxite Guinéenne. Sa production se faisant à partir d’un procédé Bayer, le projet ARG présente donc une brique additionnelle de production de gallium (3N à 4N). La concentration naturelle de gallium permet de produire 20 à 25t par an, sur la seule tranche 1 du projet ARG.
Une telle initiative s’inspire de l’expertise historique de Pechiney (site de Gardanne) qui, associé à Rhône Poulenc, a déjà mis en œuvre un procédé d’extraction du gallium à partir de la bauxite jusqu’à la fin des années 1980. Bien que cette collaboration ait cessé en raison de contraintes économiques, notamment dû à la concurrence chinoise, il est désormais industriellement et stratégiquement envisageable de revitaliser cette filière de production.
